Aller au contenu principal

Le projet.

06/06/2011

Le projet. Le projet 204, le populisme qui l’entoure. Refuser d’ouvrir un projet à des appels d’offres, menacer que tout tombera si rien n’est fait rapidement. Impressionner les politiciens avec des soupirs et des gros yeux, voilà comment on réussi à :  diviser des partis, faire passer des décideurs pour des imbéciles, encourager le populsime et faire démissionner des intègres.

Jean Charest n’aurait sûrement pû jamais s’imaginer que son 200 millions de dollars lancés dans le feu de son’enfer des commissions d’enquête serait aussi payant? Des répercussions aussi larges sont inespérées pour le PLQ.  Cela s’est rendu à faire quitter du PQ des canons tels Lisette Lapointe, Pierre Curzi et même l’expérimentée Louise Beaudoin.

Je n’ai jamais critiqué Mme Marois, je l’ai souvent défendu, l’ayant rencontré à quelques reprises je la trouvais interressante, fine politicienne. À ce moment, je la trouve franchement insouciante. En tant que chef de l’Opposition Officielle je serais très inquiet. De ces dernières décennies, jamais le Québec n’a eu autant d’insatisfaction envers son gouvernement et habituellement, qui cela favorise en politique normalement? LE PARTI D’OPPOSITION. Ce dit parti, actuellement, a de la misère à obtenir plus de 10% de plus, que l’actuel parti au pouvoir, dans les intentions de votes; des plus anciens au plus récents sondages! C’est incensé, on sait que le PLQ s’amuse avec les tonkas des contracteurs, qu’ils ont fait 75 000 annonces du CHUM et 90 000 annonces du Plan Nord, le gouvernement n’a tenu aucune de ses promesses électorales pourtant Dieu sait que des thèmes ont été martelés par Charest (i.e.  la santé et l’éducation) et le Parti Québécois ne marque pas de points. Pourtant, ils ont les ressources, des députés d’une qualité non-discutable (on est loin de Tommassi et compagnie). Madame Marois, laissez-moi vous dire,  votre parti vous a accordé sa CONFIANCE mais pas la population et c’était quelque chose que je trouvais un peu triste, mais aujourd’hui je comprends les masses de se garder du recul face à vous.  Les masses, qu’on en dise ce qu’on veut ont toujours ce genre de senseur et je suis désolé de l’avoir lu en retard. Le Parti Québécois n’a pas de lousse ni de lattitude. Mme Marois ne voulait pas laisser de liberté au sein de son caucus, a voulu négocier trop tard avec 3 députés qui avaient des problèmes de conscience et qui ont cogité  à ce sujet et ont exprimé clairement leurs raisons. On a fait la sourde oreille et là on paie.

À quoi pense-t-on? Mise-t-on sur le populisme? Croit-on que la prochaine campagne électorale se fera d’elle-même, que la victoire sera forgée par notre dégoût pour les politiques du gouvernement libéral? À aussi peu de temps du prochain scrutin, le PQ juge qu’il a le loisir de s’amuser à picosser la conscience de ses officiers.  Je suis inquiet pour mon avenir, on ne créé pas les bases d’une victoire sur un amphithéâtre aussi zizanesque (désolé, ma colère me fait inventer de nouveaux mots) et on érige encore moins un pays pour 3-4 députés dans la région de la Capitale Nationale. Passe-t-on des intérêts supérieurs et une  moralité » derrière un projet qui d’autant plus serviront les intérêts financiers d’un empire anti-syndical et tout cela sans que d’autres groupes puissent faire valoir leur offre financière? Tout cela est basé sur les dires du Maire Labeaume qui nous jure qu’il a fait monter les enchères à leur maximum. Pas sûr, pas sûr; mais c’est autre chose.

Je dois m’arrêter ici, j’ai une position politique interne à reforger. Je passe l’éponge une fois ma colère passée ou je renie une fois pour toute le PQ? On en reparle.

La péréquation mise en perspective.

24/05/2011

Un collègue fort apprécié m’a questionné aujourd’hui sur la fameuse péréquation,  l’impact sur les revenus du Québec et l’éventualité d’un Québec souverain. Étant à la recherche d’un texte plus neutre, moins engagé que l’on peut retrouver sur Vigile.net (et ici je ne veux rien retirer à la valeur des textes publiés sur le sujet, mais ceux-ci s’adressent davantage à un lectorat acquis) je suis tombé sur ce texte:

6 avril 2010

Péréquation : quelques mythes dégonflés

Michel C.  Auger

Les documents déposés en même temps qu’un budget ne font pas toujours les manchettes, surtout quand il y en a pour plus d’un millier de pages. Mais c’est un des moyens dont dispose un gouvernement pour envoyer des messages. La semaine dernière, Québec voulait envoyer des messages à propos de la péréquation. 

On a beaucoup entendu, ces derniers mois — en provenance de l’Alberta, surtout, mais aussi de la droite canadienne en général — la théorie voulant que le Québec doive s’abstenir de critiquer l’exploitation des sables bitumineux, parce que ceux-ci permettent, par l’entremise de la péréquation, au Québec de maintenir ses généreux programmes sociaux. 

La péréquation par habitant 

Le chapitre E du plan budgétaire du Québec dégonfle ce mythe point par point. D’abord, en rappelant tout simplement que la péréquation n’est pas un programme de transfert de richesses d’une province à l’autre, c’est un programme payé exclusivement par le gouvernement fédéral et auquel tous les contribuables canadiens contribuent. 

Les résidents du Québec financent donc leur part de la péréquation, comme tous les autres Canadiens.  

Si le Québec est le plus grand bénéficiaire de la péréquation en chiffres bruts, soit 8,6 milliards de dollars en 2010-2011, c’est surtout parce qu’il compte 7,9 millions d’habitants. Parce qu’il est aussi — après l’Ontario qui reçoit une contribution plutôt symbolique de péréquation — celui qui en reçoit le moins par habitant, soit 1111 $, contre plus du double pour des provinces comme l’Île-du-Prince-Édouard ou le Nouveau-Brunswick. 

Voilà pour l’importance relative de la péréquation dans les finances publiques du Québec. Mais l’argument le plus intéressant du ministère des Finances est que le Québec finance lui-même ses programmes sociaux novateurs, et que la péréquation a, somme toute, assez peu à voir là-dedans. 

Les programmes sociaux du Québec 

La péréquation vise à permettre à toutes les provinces canadiennes de disposer d’un niveau minimal pour financer des services publics de qualité comparable. Elle existe pour permettre aux provinces moins nanties d’offrir ce niveau minimal sans devoir imposer aux citoyens un fardeau fiscal plus élevé que la moyenne canadienne.  

Huit milliards, ce n’est certainement pas négligeable dans le budget du Québec, mais ce n’est pas ce qui lui permet de financer de nouveaux programmes sociaux.  

On le sait, le Québec taxe plus ses citoyens que la moyenne nationale. Et cet excédent sert précisément à financer des programmes comme les garderies à 7 $ ou l’assurance médicaments. 

D’autres provinces ont fait d’autres choix. L’Alberta, par exemple, n’a pas de taxe de vente provinciale et elle a des impôts sur le revenu des particuliers moins élevés. Si elle appliquait une fiscalité à la québécoise, elle aurait 15 milliards de plus dans ses coffres. Mais elle a fait un autre choix politique. 

De son côté, le Québec a fait le choix d’offrir plus de services publics, mais c’est lui qui les finance avec des impôts plus élevés. Il aurait pu faire le choix inverse et avoir moins de programmes sociaux et une fiscalité moins lourde pour ses citoyens. Mais, ce qui est important de noter, c’est que, dans les deux cas, il recevrait exactement le même montant en péréquation.  

Le niveau de services publics au Québec n’a donc rien à voir avec la péréquation. C’est une question de choix politique, comme l’est celui de l’Alberta de se priver des revenus d’une taxe de vente provinciale. Et c’est la nature même d’une fédération que de ne pas avoir des impôts ou des services identiques dans chacune des provinces. 

Sur la question précise des sables bitumineux, les documents budgétaires notent que depuis l’imposition d’un plafond des paiements de péréquation en 2008, il n’y a plus de lien entre les revenus que l’Alberta tire de son pétrole et les paiements que reçoit le Québec. 

Par contre, il y a un lien très étroit et facilement démontrable entre les prix du pétrole et la hausse du dollar canadien, la courbe de variation de ces deux éléments étant pratiquement identique depuis 2000.  

Or, la hausse du dollar canadien (liée à la hausse des prix du pétrole) nuit aux provinces exportatrices, comme le Québec. Il y a donc une question de simple justice que d’avoir un programme comme la péréquation qui protège certaines régions du pays contre l’effet négatif qu’elles peuvent subir à cause de conditions économiques sur lesquelles elles n’ont aucun contrôle. 

Le document contient encore bien des informations pertinentes, entre autres concernant le traitement inéquitable fait aux ressources hydrauliques du Québec dans le calcul de la péréquation. 

Mais, surtout, il constitue une intéressante contribution au débat, au moment où on entend de plus en plus souvent cet argument facile qui veut que ce soit les sables bitumineux de l’Alberta qui financent les garderies du Québec. La situation est pas mal plus compliquée que cela et se prête assez mal aux raccourcis simplistes.

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/carnets/2010/04/06/128553.shtml?auteur=2094

Et voici le fonctionnement de la péréquation tiré du site du Ministère des Finances du Canada: ( http://www.fin.gc.ca/fedprov/eqp-fra.asp )

  • Les droits à péréquation sont établis en mesurant la capacité des provinces de générer des revenus, ce qu’on appelle la « capacité fiscale ».
  • Avant tout rajustement, le droit à péréquation par habitant d’une province est égal au montant qui manque à sa capacité fiscale pour atteindre la capacité fiscale moyenne de l’ensemble des provinces, ce qu’on appelle la « norme de 10 provinces ».
  • Les provinces reçoivent le plus élevé des deux montants suivants : le montant qu’elles recevraient en excluant la totalité des revenus des ressources naturelles ou le montant qu’elles recevraient en excluant 50 % des revenus des ressources naturelles.
  • La péréquation est rajustée de manière à assurer l’équité entre les provinces tout en faisant en sorte que les provinces bénéficiaires puissent tirer de leurs ressources un avantage fiscal net qui équivaut à la moitié des revenus des ressources naturelles par habitant des provinces bénéficiaires.
  • La péréquation est également rajustée de façon à ce que les paiements pour l’ensemble du programme augmentent en fonction de l’économie. Cette augmentation est fondée sur la moyenne mobile de croissance du produit intérieur brut (PIB) sur trois ans. Cela favorise la stabilité et la prévisibilité tout en permettant de tenir compte de la croissance économique et de protéger les provinces contre une réduction globale de la péréquation.
  • En outre, le programme fait en sorte que la Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve-et-Labrador continuent de bénéficier des avantages qu’offrent les Accords atlantiques. En 2007, les deux provinces ont eu le choix de continuer de fonctionner selon l’ancien système de péréquation ou d’adhérer de façon permanente au nouveau programme, n’importe quand avant l’expiration des ententes sur les ressources extracôtières. Ayant choisi le nouveau programme, la Nouvelle-Écosse est assurée de bénéficier d’un traitement au moins aussi favorable, à titre cumulatif, qu’en vertu de la formule appliquée lorsque l’Accord a été signé. Terre-Neuve-et-Labrador, qui continue de fonctionner selon l’ancien système, sera assurée de la même chose lorsqu’elle adhérera au nouveau système.

Nos héros

23/05/2011

En ce 23 mai, journée Nationale des Patriotes, je tenais à rendre hommage à ces hommes et femmes qui ont tout donné pour la liberté et l’indépendance politique de notre peuple.

Ces gens ont donné leurs vie, sacrifié leur futur, perdu leurs maisons et leur dignité dans la défaite sans regarder en arrière. On choisit de périr sous les balles et boulets britanniques plutôt que l’asservissement. Qu’on se tienne pour dit que toutes les avenues démocratiques empruntées par le Parti Patriote ont été un échec. Face au mépris du Parlement de Londres, le peuple s’est organisé lentement, peu être trop lentement, et avec rage au coeur pour croiser le fer avec une des armées impérialiste les plus puissantes qui en octobre 1837 retire la grande majorité de sa force de frappe du Haut-Canada pour la regrouper avec celle déjà en place au Bas-Canada.

J’éprouve un grand sentiment d’admiration pour ces hommes et femmes qui ont consacrés leur foi à une cause grande et noble et il est important de souligner leur courage autant de fois que notre conscience nous en impose le devoir. Leur démarche révolutionnaire était basée sur des principes égalitaires, inclusifs et avant-gardistes au niveau politique.

Je vous suggère quelques lectures pour souligner cette journée spéciale:

http://cgi2.cvm.qc.ca/glaporte/index.shtml

http://www.republiquelibre.org/cousture/PATRI.HTM

http://archives.vigile.net/ds-patriotes/docs/moniere1837.html

Les amis de la vérité

21/05/2011

http://lesamisdelaverite.blogspot.com/2011/05/les-inondations-en-monteregie-ou.html

C’est avec désolation que j’ai découvert, via un collègue de travail,  ce blogue horripilant.  On peut y lire que ce blogue combat l’athéisme,  la gauche l’anti-canadianisme qui habite le Québec. Je laisserai de côté la vocation religieux de la chose, par conviction et aussi pour éviter un glissement sur des valeurs personnelles.

Il faudra que nos adversaires fédéralistes se fassent une raison: soit nous sommes des fascistes (Jarislowsky), soit nous sommes des communistes.  Il faudra bien que leur discours se structure puisque le nôtre est clair, net et puissant: l’indépendance politique du Québec.

J’ai un profond malaise quant à certains discours de droite: celle de la responsabilité personnelle à outrance. Vous rappelez-vous une certaines Mme Paillé? J’ai pu lire un blogue hébergé chez Réseau liberté Québec  (http://t.co/EZP6faa) des propos du genre :   » Vous semblez attendre que le gouvernement vous serve un emploi sur un plateau d’argent alors que vos prestations d’assurance-emploi tirent de plus en plus à leur fin et vous rapprochent du jour où vous blâmerez l’État de n’avoir rien fait pour vous assister dans votre recherche d’emploi, ce qui ne changera strictement rien à votre situation. » Comment peut-on servir de tels propos à quelqu’un, sur quelle base peut-on se permettre de porter de tels jugements de valeurs sur la vie professionnelle/sociétaire d’une concitoyenne qui paie des impôts/taxes depuis longtemps.

Mon malaise est relié au fait que en réduisant tout à une simple responsabilité individuelle en chaque chose, ces intervenants s’ingèrent autant fortement sinon plus dans la vie de ses personnes qu’un État providence ne peut le faire avec de telles interventions partisanes. Puisqu’ils ont le ventre plein et considèrent qu’en plus ils auraient droit à un 6ème service de couvert en payant moins d’impôts, ils se donnent le droit en libre-penseur, en défenseur de la liberté, en esprit libre du joug syndicaliste de critiquer tout azimut et de rendre responsable les citoyens des malheurs aléatoires de la vie. « Pourquoi nos taxes et impôts devraient-ils être utilisés année après année pour dédommager les étourdis qui font le choix de s’installer près d’une rivière qui inonde constamment leur propriété ? Cela est complètement insensé !  » (Parlant des victimes des récentes inondations qui paralysent la Montérégie) (http://lesamisdelaverite.blogspot.com/2011/05/les-inondations-en-monteregie-ou.html ).  Il y a rien de plus irresponsable que d’assumer de tels propos sous le couvert de dire la vérité ou de dire « les vraies choses ».

Je termine ce court billet ici en soulignant que je suis conscient que ces propos ne reflètent pas l’ensemble du discours des gens qui se targuent d’être des défenseurs de la libaaarté.  Mais il faut saisir que l’individualisme qui prime à tribord mène à de tels débordements et que c’est une tangente qui empêche, fort heureusement à mon sens partisan, une prise au sérieux de cette mouvance politique.

Bon samedi.

Un plan qui a perdu le Nord

12/05/2011

C’est avec appréhension que j’attendais ce fameux Plan Nord. C’est un concept que je trouve stimulant que de s’approprier notre territoire. Cela étant rendu possible par l’avancée des technologies et des ressources pour survivre, construire et exploiter un territoire sous des contraintes géographiques et climatiques fort contraignantes.  Je pouvais m’imaginer facilement, le Québec uni, derrière ce projet, tel que nous avons été unis derrière nos grands projets hydroélectriques. Le rejet de l’immobilisme sociétaire qui nous sclérose depuis quelques années.

Je pouvais même oser espérer presque ‘à une nationalisation des ressources, une revanche du tristement célèbre prix d’aubaine de Duplessis: une cenne la tonne pour notre minerai. Un État développant une société minière étatique ou au minimum une législation forte, demandant des redevances équitables pour nos finances est à souhaiter, puisque notre Nord est un des plus riche en potentiel. C’est par conscience historique que je demande un encadrement étatique. Le gouvernement du Québec doit s’assurer d’un contrôle sur ces sociétés minières qui ont exploité (et le mot est choisi dans toute sa portée) notre sous-sol et qui après ont abandonné sans nettoyer, éliminant ainsi la possibilité un retour d’un écosystème riche. 

La conférence de presse de Jean Charest qui annonçait 1.4 milliards de dollars en redevance minière  en 5 ans me semblait un bon départ. Mais hier le ministre des finances a rencontré les journalistes pour revoir les chiffres. Comment peut-on dévoiler en grande pompe, vanter de telles retombées puis annoncer que finalement ce sera une fraction de ce qui fut annoncé? Commet démontrer de façon plus concrète que tout cela n’est que de l’improvisation? Une grotesque comédie désolante, puisque cela consiste en un grand projet stimulant pour tout le Québec, une prise en charge de tout un grand potentiel et il semble qu’entre les mains d’un gouvernement libéral, la réalisation du projet semble aussi futuriste que le concept des voitures volantes. Comment peut-on se tromper de la sorte: « Contrairement à ce qui a été véhiculé lundi lors du lancement du Plan Nord, moins de 10% des redevances minières versées au Québec au cours des cinq prochaines années proviendront de ce vaste chantier de développement.

C’est qu’a reconnu le ministre des Finances, Raymond Bachand, en conférence de presse, mercredi, à l’Assemblée nationale.
Ce n’est pas 1,4 milliard $ en redevances minières sur cinq ans que récoltera le Québec du développement du territoire au nord du 49e parallèle, mais plutôt 120 millions $, a-t-il précisé. » Source:http://bit.ly/jznV1l ( Genevieve Lajoie – QMI).
 
On l’a tant attendu, nous étions encore en droit, il me semble, à anticiper quelquechose de réel (pour les naïfs comme moi), maintenant il est difficile de repousser cette idée: le Plan Nord, un second CHUM?
 
M. Bachand peut bien se moquer de Mme Marois lorsqu’elle affirme que « des redevances minières de base oscillant entre 16 et 20% sont souhaitables, auxquelles devraient s’ajouter des redevances supplémentaires basées sur les profits excédentaires des entreprises, comme ça se fait dans certains pays. » en se basant sur les proportions australiennes:  » L’Australie vient de revoir complètement sa fiscalité applicable aux minières de façon à récupérer pour ses citoyens 30% des profits excédentaires qui sont attribuables à la valeur intrinsèque de la ressource  » en lui faisant remarquer que le climat australien est moins de rude:  » Il ne fait pas 30 sous zéro en Australie« .  Oui, il peut se moquer, mais pourtant c’est lui le clown, en tant que ministre des finances qui se trompe dans ses chiffres et cela de façon publique.
 
Il y a tant à dire, mais je m’arrête ici, restreint par le temps. En terminant, serait-il approprié de demander au premier ministre de fournir un budget annuel bien simple, pas trop compliqué et nous laisser tranquille jusqu’aux prochaines élections, rien de plus. Aux cyniques, je dirais le meilleur est à venir, Charest est à veille de partir.

Résister à la tentation

10/05/2011

Je constate que plusieurs de mes camarades en la cause de notre indépendance nationale se réjouissent et bâtissent autour d’éditoriaux révoltant de la part de rédacteurs peu éclairés de façon quelque peu excessive.  La raison de leur joie est de constater que le Canada se referme et veut nous isoler (tel que mentionné dans ce texte http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/politique/201105/07/01-4397287-des-journaux-du-canada-anglais-demandent-de-marginaliser-le-quebec.php ) Je comprends et partage jusqu’à un certain point cette joie, puisque plusieurs années de gouvernance t minoritaire a adouci l’amertume du fédéralisme au fil du temps puisqu’aucune décision d’ordre constitutionelle ne pouvait être prise, un parti ne pouvait adopter une position ferme à l’encontre des demandes de l’Assemblée Nationale puisque chaque vote était important en cas de renversement de gouvernement, il fallait être prudent et on laissait le « Quevec bashing » au Toronto Sun.

Par contre, à mon sens, de capitaliser sur un durcissement du ROC pour faire remonter l’appui à la souveraineté c’est tout comme bâtir une demeure sur du sable.  Le mouvement doit se bâtir sur quelque chose de plus concret qu’un sentiment. Il peut, bien sûr, utiliser ce sentiment pour mousser l’apport des masses à son idée, mais de fond, les idées doivent aller plus loin. Le discours de fond, l’argumentaire en faveur de la souveraineté est trop complexe et vivifiant pour le négliger; que ce soit de l’aspect économique à l’élément culturel relié à l’historique de cette Confédération. Nous devons, oui, souligner les échecs passés et futurs du Canada, mais nous devons focuser sur des thématiques auxquelles la souverainteté changera/améliorera/ fera progresse notre collectivité.

 Dès maintenant, le front doit s’ouvrir, la mobilisation doit être effective, il faut que les gens saisissent l’importance d’élire un gouvernement du Parti Québécois, qui lui s’assurera d’appliquer une bonne gouvernance et fera face aux Conservateurs à Ottawa. Ce qu’on appelle « bonne gouvernance » est une priorité du PQ puisqu’ils ont à stimulerle dynamisme de l’économie québécoise, mousser la fierté qui meuble nos projets de société et être efficace sur tous les points, puisque ce sont les résultats qui permettent d’entrevoir un Québec souverain et doivent prouver l’efficience de ce projet. 

L’émotion et le sentiment peuvent créer une vague, mais seul dans l’isoloir avec un crayon, le cerveau remet certains éléments en place et à mon sens, un peu de frustration ne pèse pas lourd dans la balance face à une changement avec autant d’envergure, d’impact sur le présent et le futur.

Afin de résister à la tentation de bâtir nos victoires futures sur le rejet de nos voisins, contribuons en approfondissant nos connaissances et convictions de façon sensée, constructive et positive , puisque après tout l’Indépendance ce n’est pas contre personne, mais bien que pour nous.

En terminant je vous invite à lire la chronique de Michel David (Le Devoir) qui analyse de façon concise les réactions du ROC, puisque ces réactions sont navrantes et chocantes : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/322989/achevez-les

Comment construire de la défaite

04/05/2011

Étant pragmatique et porté vers le progrès, plutôt que de me morfondre, j’essaie de trouver une autre façon de faire progesser la cause de notre Indépendance Nationale. Mon objectif est de recentrer nos actions dans l’optique d’atteindre la réalisation de l’objectif primaire et de voir en quoi les ressources du Bloc pourraient être utile.

Le but premier du Bloc est l’Indépendance du QC. La défaite et les circonstances qui l’accompagnent: soit un gouvernement majoritaire conservateur pour 4 ans empêchement de rêver/ espérer un retouren force du Bloc. Si nous étions sous un gouvernement minoriatire conservateur, nous pourrions envisager une chaude lutte possible par des troupes fouettées par cette leçon d’humilité (tout comme le retour du PQ en 2008 en tant qu’opposition officielle). Or, le Bloc regorge de plusieurs apports politiques importants: une structure de terrain puissante, des militants dévoués qui ont défendus pendant 20 ans l’utilité de leur parti, donc aguerris, des ténors plus que capables d’assumer des fonctions ministérielles et de gagner à l’arrachée des chateaux forts libéreaux. Il ne faut pas non plus négliger une augmentation en terme de troupes, heureuses de se battre sur un front sur lequel ils impactent directement, doc de façon plus significative le sort éventuel du Québec.

C’est pourquoi, je crois que le Bloc Québécois doit se dissoudre éventuellement afin de transférer les forces vives dans une élection provinciale qui aura lieu d’ici 1 an ou 2. Ce transfert n’aura pas d’autre signification que la volonté réelle de faire avancer l’Indépendance du Québec. Ceux qui en verront une autre interprétation, si cela est bien expliqué par les instances du Parti, ne pourront être taxés que de mauvaise foi. Un politicien de la trempe de M. Gilles Duceppe n’a pas le droit d’abandonner cette cause, c’est un guerrier et probablement tous et chacun veulent le voir à l’Assemblée Nationale, cette fois-ci non pas pour défendre les intérêts du Québec ailleurs, mais pour le faire progresser dans ses frontières. Je dis cela considérant le respect et l’admiration que je voue à cet homme et je souhaite qu’un tel talent politique ne soit perdu sachant quel force habite cet homme. Il faut savoir cibler ses combats et ce qui importe à ce point-ci c’est une victoire du Parti Québécois contre Jean Charest, défaire les libéraux afin de permettre au Québec d’avancer sur de nombreux points mis-à-part l’indépendance .  Une victoire majeure du Parti Québécois et un gouvernement majoritaire conservateur à Ottawa, ça fera du feu. 

Je crois que ce désir est dur à partager, demander qu’un parti souverainiste soit dissout peut être vu comme un aveu de défaite, moi je le vois plus comme une concentration de forces, puisque c’est la puissance d’un seul coup massif qui permet de vaincre et non pas des attaques, sur plusieurs front, de façon dispersée.

Bonne soirée.

Lancement de Québec aujourd’hui

03/05/2011

Depuis longtemps je rêvais de lancer un blogue, ayant quelques bases dans le texte d’opinion, ayant participé à la réalisation de certains mensuels et ayant laissé ces projets de côté étant donné le côté chargé de ma vie personnelle, j’avais mis sur la glace ce projet. C’est cette cuisante défaite du Bloc Québécois qui a fait naître en moi ce désir de m’exprimer de façon plus construite que sur twitter. Je ressens ce besoin de pousser ma pensée au delà de 140 caractères, la reforger sous vos yeux analytiques, la bâtir sous le tamis de votre esprit.

Cette victoire du NPD démontre, à mons sens quelques éléments majeurs:

1. Les chroniqueurs de droite, qui avaient perdu tout espoir (avant la naissance du Réseau Liberté Québec) et qui prêchaient que le débat gauche-droite (i.e. Nathalie Elgrably) était dépassé et puéril avaient tord, puisque la politique à l’aube de cette seconde moitié de l’année 2011 ne semble être polarisée que sur cet axe.

2. La montée de la droite au Québec avec l’effervesence de nouveaux regroupements politique (RLQ, Coalition pour l’avenir du Québec, engouement passager pour l’ADQ et le PCC) ne venait pas de la base mais bien de volonté personnelle de « décideurs », éditorialistes, chroniqueurs et corporatistes puisque les Québécois, malgré des sondages évoquant un virage ont décidé de se tourner vers un parti composés de candidats inconnus. (je dis ici inconnus, non pas dans un sens péjoratifs qu’ils ne sont que des débutants etc.: il faut bien commencer à faire de la politique un jour et c’est de façon inconito que cela commence. Je dis inconnus puisque certains n’avaient même pas de pancartes à leur nom comme la gagnante de mon comté, Mme ALexandrine Lantendresse. http://alexandrinelatendresse.npd.ca/ )

3. Que le Québec est encore une fois et comme toujours disctinct du Reste du Canada (ou ROC). Quand le Canada se donne un gouvernement conservateur majoritaire, le Québec, lui, élit une opposition qui se présente comme étant progressiste. Il ne faudrait pas s’y méprendre et s’avancer sur le fait que les Québécois-es viennent d’acheter le fédéralisme et baser cette logique sur un vote de contestation; vote de contestation qui reste majeur tout de même.

4. Le Parti Libéral aura fort à faire pour se repositionner sur l’échiquier politique, et il semble aujourd’hui que cela passera encore par la nommination d’un nouveau chef. Les militants/candidats et structure électotale du Bloc Québécois peuvent se replier au Québec, avoir une seconde vie et insuffler une nouvelle vie au mouvement souverainiste, mais pour ce qui est du PLC il n’y a que 2 choix valable: revenir ou mourrir. Pourtant le PLC a dominé politiquement le 20 siècle au Canada et a forgé ce pays. Il ne faudra pas s’étonner de voir Justin Trudeau briguer le leadership du Parti Libéral.

C’est ici que je m’arrête, au lendemain d’une défaite qui fût difficile à ingérer hier soir, mais dont les aspects positifs ressortent  lentement ce matin et ce sera d’ailleurs le sujet de mon prochain billet.

Vous pouvez me suivre via twitter : http://twitter.com/MichelDuCap