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Le projet.

06/06/2011

Le projet. Le projet 204, le populisme qui l’entoure. Refuser d’ouvrir un projet à des appels d’offres, menacer que tout tombera si rien n’est fait rapidement. Impressionner les politiciens avec des soupirs et des gros yeux, voilà comment on réussi à :  diviser des partis, faire passer des décideurs pour des imbéciles, encourager le populsime et faire démissionner des intègres.

Jean Charest n’aurait sûrement pû jamais s’imaginer que son 200 millions de dollars lancés dans le feu de son’enfer des commissions d’enquête serait aussi payant? Des répercussions aussi larges sont inespérées pour le PLQ.  Cela s’est rendu à faire quitter du PQ des canons tels Lisette Lapointe, Pierre Curzi et même l’expérimentée Louise Beaudoin.

Je n’ai jamais critiqué Mme Marois, je l’ai souvent défendu, l’ayant rencontré à quelques reprises je la trouvais interressante, fine politicienne. À ce moment, je la trouve franchement insouciante. En tant que chef de l’Opposition Officielle je serais très inquiet. De ces dernières décennies, jamais le Québec n’a eu autant d’insatisfaction envers son gouvernement et habituellement, qui cela favorise en politique normalement? LE PARTI D’OPPOSITION. Ce dit parti, actuellement, a de la misère à obtenir plus de 10% de plus, que l’actuel parti au pouvoir, dans les intentions de votes; des plus anciens au plus récents sondages! C’est incensé, on sait que le PLQ s’amuse avec les tonkas des contracteurs, qu’ils ont fait 75 000 annonces du CHUM et 90 000 annonces du Plan Nord, le gouvernement n’a tenu aucune de ses promesses électorales pourtant Dieu sait que des thèmes ont été martelés par Charest (i.e.  la santé et l’éducation) et le Parti Québécois ne marque pas de points. Pourtant, ils ont les ressources, des députés d’une qualité non-discutable (on est loin de Tommassi et compagnie). Madame Marois, laissez-moi vous dire,  votre parti vous a accordé sa CONFIANCE mais pas la population et c’était quelque chose que je trouvais un peu triste, mais aujourd’hui je comprends les masses de se garder du recul face à vous.  Les masses, qu’on en dise ce qu’on veut ont toujours ce genre de senseur et je suis désolé de l’avoir lu en retard. Le Parti Québécois n’a pas de lousse ni de lattitude. Mme Marois ne voulait pas laisser de liberté au sein de son caucus, a voulu négocier trop tard avec 3 députés qui avaient des problèmes de conscience et qui ont cogité  à ce sujet et ont exprimé clairement leurs raisons. On a fait la sourde oreille et là on paie.

À quoi pense-t-on? Mise-t-on sur le populisme? Croit-on que la prochaine campagne électorale se fera d’elle-même, que la victoire sera forgée par notre dégoût pour les politiques du gouvernement libéral? À aussi peu de temps du prochain scrutin, le PQ juge qu’il a le loisir de s’amuser à picosser la conscience de ses officiers.  Je suis inquiet pour mon avenir, on ne créé pas les bases d’une victoire sur un amphithéâtre aussi zizanesque (désolé, ma colère me fait inventer de nouveaux mots) et on érige encore moins un pays pour 3-4 députés dans la région de la Capitale Nationale. Passe-t-on des intérêts supérieurs et une  moralité » derrière un projet qui d’autant plus serviront les intérêts financiers d’un empire anti-syndical et tout cela sans que d’autres groupes puissent faire valoir leur offre financière? Tout cela est basé sur les dires du Maire Labeaume qui nous jure qu’il a fait monter les enchères à leur maximum. Pas sûr, pas sûr; mais c’est autre chose.

Je dois m’arrêter ici, j’ai une position politique interne à reforger. Je passe l’éponge une fois ma colère passée ou je renie une fois pour toute le PQ? On en reparle.

4 commentaires leave one →
  1. 06/06/2011 12:23

    Voici la lettre de Pierre Curzi:

    Retrouver et respecter le sens premier de notre vie démocratique

    par Pierre Curzi, lundi 6 juin 2011, 12:19
    Je quitte le Parti Québécois par respect pour mes convictions personnelles, par respect pour mes collègues, par respect pour les militants et par respect pour les citoyens de ma circonscription. Je serai jusqu’à la fin de mon mandat député souverainiste indépendant de Borduas.

    Un parti politique doit avoir une chef ou un chef. Il doit avoir un programme qui dicte la ligne du parti et qui guide ou guidera l’exercice de son pouvoir. Les membres d’un caucus doivent en être solidaires à moins que cette solidarité ne heurte les principes fondamentaux de leur engagement politique, ce qui se produit rarement.

    Le programme électoral, la ligne de parti et les décisions gouvernementales doivent être le résultat d’études, de discussions et d’un consensus. La chef a le privilège de trancher et d’exiger la solidarité.

    Dans un parti, quelquefois, votre point de vue l’emporte, d’autres fois vous acceptez que votre point de vue soit battu. À la longue, un équilibre s’établit. Dans le cas du projet de loi privé 204, parrainé par Mme Maltais, la décision a été prise par la chef sans consultation aucune du caucus, sinon de ses proches collaborateurs. C’est son privilège,

    Cependant, cette décision va à l’encontre d’un principe fondamental de la vie démocratique qui permet à tout citoyen de contester, y compris devant les tribunaux, une décision gouvernementale. À mes yeux, ce droit à contester juridiquement une décision gouvernementale peut être retiré seulement dans des circonstances exceptionnelles comme une menace à la sécurité du pays ou encore au bien-être de la population. Ce n’est pas le cas dans le projet de loi privé 204.

    Devant une telle situation, vous devez alors choisir de rester solidairement ou de partir. Je choisis de partir devant l’incapacité que j’ai à m’associer à une proposition qui prive les citoyens du droit plein et entier d’exercer leur responsabilité civique et juridique. Pour reprendre une expression que j’ai déjà utilisée ailleurs, je ne pourrais pas personnellement me regarder sereinement dans le miroir. Mon seuil de tolérance éthique personnel a été atteint. Je respecte mes collègues parlementaires qui pensent autrement.

    Je porte à un degré élevé la vie démocratique dans ce qu’elle a de plus significatif : la participation libre et entière des citoyens à la construction de leur société. Ce récent épisode de notre vie parlementaire a heurté de front cette valeur première et est un puissant révélateur de la distance qui s’est installée entre les partis politiques au Québec et les citoyens.

    Je pense que cela est en grande partie dû à ce que les partis politiques, notamment dans le cadre d’un bipartisme sclérosant, placent trop souvent leurs intérêts partisans avant les intérêts des citoyens et citoyennes.

    Après quatre années au Parti Québécois, au cours desquelles j’ai porté certains dossiers, dont la langue et la souveraineté, je quitte sans joie. Les citoyens doivent reprendre en main leurs institutions démocratiques. Je veux désormais consacrer mon engagement politique à contribuer librement, et sans rancœur aucune, à cette reprise en mains.

    Pierre Curzi
    Député de la circonscription de Borduas

  2. 06/06/2011 4:00

    Voici un lien qui vous dirige vers les transcriptions de la conférence de presse de Mme Lisette Lapointe, députée de Crémazie, Mme Louise Beaudoin, députée de Rosemont et de M. Pierre Curzi, député de Borduas:

    http://www.assnat.qc.ca/fr/actualites-salle-presse/conferences-points-presse/ConferencePointPresse-7429.html

  3. 06/06/2011 4:04

    Ou en vidéo: http://fb.me/MWOuM6bH (Gracieuseté du twitter de M. Pierre Curzi : @Pierre_Curzi

  4. 07/06/2011 6:05

    Je mets ici l’intervention de M. Jonathan Valois qui remet les choses en place et a un point de vue interressant.

    http://www.985fm.ca/audioplayer.php?mp3=103136

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